BRONZES en coulée cire perdue
Le processus technique
- Chaque pièce est d’abord façonnée avec de la cire (cire d’abeilles), elles sont l’exacte réplique de ce que sera la pièce finale en bronze, tout l’art du modeleur réside dans cette création.
- La pièce (l’objet en cire) est ensuite enduite de terre glaise plus ou moins liquide, séchée, puis retrempée, puis séchée à nouveau pour être ensuite enrobée dans une épaisse couche de terre qui en masque complètement la forme, tout en laissant un orifice d’évacuation.
- La pièce ainsi enduite est laissée plusieurs jours en séchage au soleil, puis elle est mise à cuire sur un feu de bois de façon à ce que le modèle de cire contenu à l’intérieur fonde et s’évacue par l’évent.
- Pendant ce temps l’alliage cuivre- étain (proportion 70/30) aura été porté à son point de fusion dans un creuset. Le coulage peut avoir lieu, on verse le métal en fusion par l’ouverture utilisée pour l’évacuation de la cire, celui-ci prend ainsi la place de cette dernière.
- L’ensemble est alors refroidi avec de l’eau, puis le moule est cassé et la pièce brute apparait,viennent ensuite les opérations d’ébarbage, de ponçage, et de polissage.
- Puis enfin l’opération finale la patine, la pièce est préalablement chauffée. La patine de couleur verte est obtenue avec de l’acide nitrique, la couleur marron avec du permanganate de potasse auquel on ajoute quelques gouttes d’acide nitrique, la couleur rouille est obtenue avec de l’acide nitrique dans lequel on ajoute de la limaille de fer, et la couleur jaune or est obtenue avec un bain d’eau additionné d’acide acétique.
ISSOUF DERME – « Modeleur, Fondeur »
La famille DERME est depuis le 19ème siècle, intimement liée à l’histoire du développement de l’Artisanat Bronzier au Burkina Faso.
C’est l’un des grands oncles d’Issouf, décédé en 1973 « Kassaim Dermé » qui est à l’origine du rayonnement et de la propagation de l’Artisanat Bronzier au Burkina Faso.
En 1937, il présente à Paris lors de l’Exposition Internationale les réalisations des bronziers Dermé, cela lui vaudra plusieurs médailles et distinctions honorifiques, en 1943 il reçoit un prix d’Excellence à Abidjan (Cote d’Ivoire), depuis cette activité n’a cessé de prendre de l’ampleur dans tout le pays.
Aujourd’hui, les ateliers de coulage du bronze sont pour une grande partie aux mains de ses descendants qui perpétuent la tradition et transmettent leur art de père en fils.
Issouf, né en 1975 a quitté l’école à l’âge de 10 ans, moment ou il a commencé le travail du bronze avec son père et ses frères, depuis il a repris l’atelier familial et c’est lui qui forme maintenant les prochaines générations de BRONZIERS.
Ses réalisations et sa créativité lui ont permis au travers d’Associations locales et étrangères de participer à plusieurs manifestations artisanales en France , à Paris, à Lyon, en Haute Savoie, à Montpellier et ici maintenant.
Au Mali (Pays ancestral du bronze DOGON), il a réalisé une fresque monumentale pour le Ministère du Tourisme.
Localement, il participe depuis plus de dix ans au Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou qui a lieu tous les deux ans.
Il participe aussi chaque année à la Semaine Nationale de la Culture de Bobo-Dioulasso.
Il est aussi membre actif de l’Association du Village Artisanal de Ouagadougou où ses œuvres sont présentes.
L'auteur
ISSOUF DERME
« Modeleur, Fondeur »
Une technique millénaire, largement utilisée dans toute l'Afrique de l'ouest, du Libéria au Congo, en passant par les Akan du Ghana, Baoulé de Côte d'Ivoire, l'ancien Dahomey (aujourd'hui Bénin), les Yoruba d'Ifè, le royaume de Benin Delta du Niger (Nigéria), les Dogon au Mali, les mossi à Ouagadougou (Burkina Faso) et plus à l'Est, les Sao du Tchad, ainsi que les royaumes du Grass-land camerounais. Cette Technique garantit une pièce unique à chaque coulage.